Si Matignon m’était montré
L’hôtel de Matignon, situé dans le 7e arrondissement de Paris, est le lieu de travail du chef du gouvernement et de son équipe depuis 1935. C’est à ce titre l’un des principaux centres de décision et d’arbitrage de la vie politique française.
Les portes de Matignon s’ouvrent sur ce que l’on connaît moins : son fonctionnement et les personnes qui y travaillent chaque jour.
Pour y parvenir, deux photographes ont investi, pendant plusieurs jours, les couloirs, salons, bureaux et offices de l’hôtel de Matignon et ses 3 hectares de parc. À partir de leurs photos, le webdocumentaire montre enfin l’intérieur d’un bâtiment hors du commun, et ce qui sʼy passe.
Exigence de transparence
Aujourd’hui, la nécessité de transparence qui pèse sur le politique, et a fortiori sur le gouvernement, est impérieuse. Dans un webdocumentaire sur Matignon, le storytelling et l’interface doivent s’effacer au maximum devant une expérience aussi immédiate, accessible et intuitive que possible.
Derrière la volonté de transparence, le choix de construire une expérience centrée autour de la photographie cache une stratégie bien plus réfléchie − et payante : la photo est en effet, plus encore que la vidéo, le moyen de communiquer le plus adapté aux réseaux sociaux. Elle est moins coûteuse à produire, plus rapide à consommer, plus facile à partager.
Photographie
Produire des images de Matignon inédites, qui transmettent lʼhistoire, lʼaction, lʼendroit, la vie. Un exercice de photographie jamais vu dans ce type de mission, pour plonger lʼutilisateur dans une exploration simple. Certaines photos sont enrichies. Au passage du pointeur de la souris ou sur pression d’une touche du clavier, apparaissent des légendes et l’accès à des parcours multimédias contextuels.
Paolo Verzone
Paolo Verzone est inclassable, ce qui lui plaît bien. Venu du monde de la presse, avec laquelle il continue de collaborer, il a toujours partagé son temps entre le portrait et le reportage. En parallèle de son travail de commande, il se lance dans des projets au long cours qui lui permettent d’interroger la notion d’identité au sein de nos sociétés.
Ses travaux ont été récompensés par de nombreux prix prestigieux (World Press Photo, Sony World Photography Award…).
Stephen Dock
En 2008, sa rencontre avec un jeune médecin vénézuélien de Caracas, le conduit à réaliser son premier reportage sur les hôpitaux publics du pays. Dès son retour, il enchaîne sur des sujets de société en France. En 2011, il se rend plusieurs fois en Palestine et intègre l’agence Corbis. Cette même année, alors que la Syrie n’est pas encore sous les feux de l’actualité, il décide de partir pour Alep pour suivre les rebelles. Ses photographies sont publiées dans la presse française et internationale.
