L’année du robot

  • Réalisé par Yves Gellie
  • Produit par Upian et Yves Gellie 
  • Avec la collaboration de Maxime Jacobs 
  • Avec le soutien de Malakoff Médéric Humanis
  • Et l’aide de Zorabots
  • Sortie le 10 mai 2019

De nombreuses questions, craintes ou a priori circulent aujourd’hui sur le rôle des robots dans notre société. Beaucoup de spéculations et de peurs se dessinent dans l’avènement de ces machines qui seront un jour capables d’interagir efficacement avec les humains.

L’année du robot nous place en observateurs de l’empathie que manifestent les humains pour ces machines humanoïdes.

Au croisement de l’art et de la science, L’année du robot traite de l’être humain et de son double artificiel, le robot.

Telle une série d’archives détaillant les premiers contacts et dialogues entre un robot doté d’une autonomie créée artificiellement et des êtres humains, il étudie le phénomène de la dissonance cognitive, infime et mystérieux espace relationnel qui se déploie entre ces deux acteurs.

Il fait intervenir des personnes âgées, parfois atteintes de la maladie d’Alzheimer ou de démence et de jeunes adultes autistes ou souffrant de troubles neurologiques.

Une fois passé l’effet de surprise et conscients du caractère artificiel du fonctionnement du robot, les résidents aspirent à nouer des liens intimes et durables avec lui.

Ce travail a été initié lors d’une résidence d’artiste/chercheur auprès de Anne-Sophie Rigaud et de Maribel Pino du laboratoire Lusage qui travaillent sur l’entrée des robots sociaux dans la santé. C’est au cours de cette résidence qu’Yves Gellie a mis au point un protocole de travail lui permettant d’explorer ce lien étrange et difficile à analyser entre un humain et l’objet artificiel qu’est le robot.

Le tournage qui a duré 2 ans s’est déroulé dans les hôpitaux parisiens de Broca et de La Rochefoucauld, dans l’EPHAD Maison Ferrari de Clamart et dans les centres Weverbos et Toma Stena en Belgique.

La rencontre entre Yves Gellie et Upian date d’il y a 10 ans. Nous nous étions rencontrés autour de son besoin de réaliser un site Internet pour présenter ses travaux. Ces chemins qui unissent auteur et producteur sur des longues durées sont beaux et rares. Upian a assuré la production exécutive du film en permettant d’accueillir le soutien financier de Malakoff Médéric Humanis mais aussi en accompagnant toute la production technique et artistique du projet.  

L’année du robot est un film d’une force exceptionnelle. Et sa production nous rend fiers et humbles à la fois. Fiers d’avoir pu garder la confiance de tous les interlocuteurs, humbles car devant la sensibilité des personnages et des images, il n’y a de la place que pour la réflexion intime. À chacune et chacune de faire son chemin en regardant le film mais beaucoup y verront un point de contact avec cette nécessaire dignité du présent face aux enjeux humains et sociétaux qui nous entourent.

Note de l’auteur

« La recherche en robotique prend de plus en plus d’importance dans le domaine de la santé. Des robots humanoïdes ont déjà fait leur apparition dans certains services hospitaliers français. Ces robots suscitent chez les personnes des émotions positives. Ils améliorent la communication, l’interaction sociale et diminuent les troubles du comportement. Ils peuvent aider au bien être des patients lors des soins. Pour autant les indications, les limites et les aspects éthiques restent ouverts à discussion.  Actuellement des robots comme NAO, que l’on suit dans le film, ne peuvent que simuler et avoir des interactions sommaires – ils sont strictement dépendants de la personne qui les pilote.
Aussi ce film puise dans la fiction en s’ancrant dans la réalité. Les scènes qui le composent, nous racontent un futur tour à tour, désiré, imaginé, et parfois rejeté par nos sociétés.

En poussant NAO vers une autonomie rêvée, idéalisée, presque à portée de main, il s’agit de montrer la fascination et, parfois, l’envie irrésistible qu’ont les humains de communiquer avec ces machines.

Ces rapports idéalisés leur apparaissent plus simples, apaisés par rapport à ceux qu’ils peuvent avoir avec leurs semblables. Bien que l’avènement de l’humanoïde robotique se heurte à la dure réalité économique, scientifique et technique, le rêve d’un compagnon artificiel reste, cependant, bien ancré dans notre imaginaire. »

Yves Gellie

Le réalisateur Yves Gellie

Yves Gellie est né à Bordeaux en France le 16 Septembre 1953. Après des études de médecine à l’université de Bordeaux II, il pratique la médecine tropicale pendant deux ans au Gabon avant de décider de se consacrer à la photographie. En 1981, il débute sa nouvelle carrière de photographe avec une première série sur la filière de la cocaïne en Colombie, suivie d’une histoire sur la guerre de l’Ogaden en Somalie. Il obtient un World Press pour un travail sur Oman en 1988. Son travail sur l’Arabie Saoudite lui vaut le prix de La Society of Publication designer’s et le Merit Award Winner en 2003.

Depuis une quinzaine d’années, il développe un travail plasticien qui le positionne entre documentaire et art contemporain. Il explore les rapports ambigus qu’entretient une photographie avec le réel et expérimente le pouvoir fictionnel des images. A travers ses photographies, il nous fait découvrir le lien qui peut unir le monde réel et le pouvoir frictionnel des images. Il participe de manière régulière à des expositions se tenant en France ou bien à l’étranger.

Yves Gellie documente également depuis plusieurs années les recherches en robotique.

Depuis 2017, il suit les travaux de l’équipe du laboratoire LUSAGE à Paris pour un nouveau projet artistique qui explore l’évolution du relationnel entre l’homme et la machine. Son film « L’année du robot » (2019) explore ainsi les frontières du réel avec notre imaginaire, et rend compte des prémices d’une véritable révolution à venir avec les robots qui seront de plus en plus présents dans nos vies.

Vous voulez voir le film, écrivez-nous

Crédits
Auteur – Réalisateur : Yves Gellie
Assistant – Collaborateur : Maxime Jacobs
Image : Yves Gellie
Assistant lumière : Alan Hajo
Prise de son : Maxime Jacobs
Montage : Thomas Lallier
Graphisme/VFX : Thomas Deyriès, Jérôme Gonçalvès, Maxime Jacobs et Nightshift
Affiche : Marion Lavedeau
Sound designer : Eric Lesachet
Etalonnage : Davis Bouhsira
Production exécutive : Camille Lacharmoise, Alexandre Brachet – Upian

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