Upian & Binge.Audio vous proposent une aventure éditoriale nouvelle. Elle prend la forme d’un podcast et d’une newsletter. Un rendez-vous bimensuel pour tous les cultivateurs urbains. On l’a appellé Bons Plants. Explications (intimes) par Alexandre Brachet qui est à l’origine du projet.
L’agriculture urbaine n’est pas le premier mot qui m’est venu à l’esprit quand j’ai commencé il y a 4 ans à travailler mon jardin situé au coeur de Ménilmontant. Oui, j’ai la chance de louer une (toute) petite maison ouvrière à Ménilmontant avec un jardin d’environ 100 mètres carrés. Quand je suis arrivé dans le jardin, je ne savais rien faire. Aujourd’hui je mange mes salades, et je viens de ramasser mes premiers oeufs (oui j’ai 2 poules). Je connais le nom de toutes mes fleurs, je fais du compost, je discute tous les week-ends avec les voisins. Comme beaucoup de jardiniers amateurs j’ai compris que le jardin était une source de bien être et un chemin personnel. Mon but n’est pas l’autosuffisance ni la performance. Je trouve mon plaisir dans l’apprentissage, dans l’observation, dans les petites joies simples.
En septembre 2017 j’écrivais une note d’intention pour un podcast. Ça disait : dans ce podcast j’aimerais aller à la rencontre de gens qui comme moi ont vécu ou vivent ce bonheur simple dans la ville. J’aimerais rencontrer des gens qui partagent avec moi des conseils et des réflexions sur leur pratique. J’aimerais qu’ils me racontent comment ils ont réussi à produire quelque chose chez eux, qu’ils m’expliquent concrètement comment ils ont fait, qu’ils me racontent aussi qui ils sont, quel est leur métier et pourquoi ils ont décidé de remettre du vert dans la ville.
Par exemple la question du substrat. Au début de ma pratique je pensais que l’idéal pour mes fleurs et fines herbes c’était de remplir les pots de terreau. Et puis j’ai vite compris… Le choix d’un substrat adapté est primordial dans la réussite de la culture. J’ai commencé à jouer avec des substrats pour remplacer les terreaux collants et gras qu’on trouve dans le commerce. Un aspect “geek” de l’agriculture urbaine ? Perlite contre billes ? Coco ou pas coco ? Avec engrais ou compost ? J’ai envie d’entendre d’autres pratiques, du fait maison, de la combine adaptée à la ville à l’arrosage peut-être irrégulier.
«Je remarque que le jardinage change souvent la vie, la famille, la gestion du temps ou les envies professionnelles et je me dis que le temps et la forme du podcast peut permettre d’exprimer ces réflexions avec subtilité.»
— Thibaut
Le 13 octobre, j’appelle Thibaut Schepman, journaliste, agriculteur urbain pratiquant à qui l’on doit (entre autres) ces deux formidables papiers lorsqu’il officiait sur Rue89.
Le premier Exploit : dans son micro-jardin, Joseph produit 300 kilos de légumes
Et le second Tomates sans arrosage ni pesticide : cette méthode fascine les biologistes
Fin octobre, autour de la table Joël, David, Gabrielle, Julien de Binge.Audio et Thibaut. On planifie le premier pilote : Sylvie, celle qui cultive un balcon sauvage.
Bons Plants était né.
Aujourd’hui Bons Plants se définit comme un mini média, indépendant (mais ça vous vous en doutiez) et gratuit autour des questions d’agriculture urbaine et plus généralement du végétal dans la ville.
Au podcast nous avons associé une newsletter. Elle aussi bimensuelle, elle aussi écrite par Thibaut Schepman. Toutes les 2 semaines, la newsletter Bons Plants incarne l’état d’esprit global de ce projet qui vise à nous faire réfléchir à nos modes de vie et à nous démontrer que des solutions sont à portée de main. A chaque édition, elle abordera un sujet de société qui nous concerne tous, une thématique susceptible de modifier la vie de la cité (et des campagnes), une évolution majeure dans notre relation avec l’environnement. C’est aussi un objet de curation pour ceux qui veulent aller plus loin, ne rater aucune info et encore moins le dernier épisode de notre podcast. Elle donnera également des conseils pour les agriculteurs urbains, tiendra un agenda pratique et lancera des débats destinés provoquer des discussions sur des sujets concrets.
Alors, que vous ayez un balcon, une minuscule jardinière sur le rebord de la fenêtre, un système aquaponique dans le salon ou juste accès à un bac surélevé mis en place par la commune… On vous attend.
Et d’ores et déjà merci à toutes celles et ceux qui ont permis la fabrication de ce programme, à savoir :
Antoine Abbou – Upian – Codeur bio
Gabrielle Boeri Charles – Binge Audio – Production raisonnée
Théo Boulenger – Binge Audio – Musique naturelle
Alexandre Brachet – Upian – Producteur, éleveur de poule
Quentin Bresson – Binge Audio – Ingénieur du son fertile
Sébastien Brothier – Upian – Direction artistique & bokashi
David Carzon – Binge Audio – Redaction en chef, tracteur
Julien Cernobori – Binge Audio – Réalisateur, composteur
Emmanuel Durgoni – Upian – Horticulteur WebGL
Nicolas Menet – Upian – Intégrateur raisonnable
Maxime Quintard – Upian – Directeur technique arable
Camille Regache – Binge Audio – Chef d’édition non extensive
Joël Ronez – Binge Audio – Producteur, défricheur, diversificateur
Thibaut Schepman – Journaliste non productiviste
Flora Trouilloud – Upian – Conceptrice durable
Gregory Trowbridge – Upian – Chefferie de projet sans herbicides
et toutes les équipes d’Upian et de Binge Audio