L’Amour en cité, ce sont six parcours amoureux dans différentes cités de France. Pour certains, le quartier est un terrain hostile où il faut une sacrée dose de caractère pour s’affirmer et vivre son histoire au grand jour. Concilier la relation amoureuse avec les cultures, les traditions et les environnements est compliqué.
En 2014, devoir choisir entre l’autre et sa famille n’est pas si rare. Trésor, Jacky, Farah, Ali, Sofiane, et Julie, interrogés à tour de rôle, sont les protagonistes de ce récit.
Immergés dans leur environnement, dans les banlieues de Paris, Lille ou Rouen, ils retracent leurs histoires amoureuses et se livrent avec une sincérité déconcertante, sans jamais tomber dans la complainte ou la victimisation. L’amour, même s’il est un territoire défendu, reprend toujours ses droits.
Au cœur du film, les personnages de L’Amour en cité en sont la clé. C’est à travers leurs mots et leurs confidences que s’ouvrent les portes de leurs quartiers. C’est aussi à travers leurs parcours particuliers que vont se dessiner peu à peu les rapports entre les hommes et les femmes, les générations et les cultures qui tissent ces microcosmes.
L’omniprésence de la cité
A partir du toit d’un bâtiment, la caméra balaie l’horizon, on voit des immeubles plus hauts les uns que les autres défiler à l’écran, on entend des cris ; de jeunes adultes jouent au football sur une aire de jeu.
Immergés dans leur environnement, dans la banlieue de Paris, de Douchy-les-Mines ou de Rouen, les personnages retracent leurs histoires d’amour, là où elles sont nées : au cœur de la cité.
La cité prend vie à travers eux, transparaît dans leur façon de parler, dans leur gestuelle. Omniprésente à l’écran, elle représente le personnage secondaire du récit.
La sensualité par la danse
« Au quartier, on peut être sensuel par le ragga ou le zouk. Comme l’amour, la danse fait partie de nous, nous englobe tous »
Maïram Guissé & Ruddy Williams Kabuiku
Devant les longs bâtiments des Olympiades, un couple danse. Ils racontent la fin d’une histoire et retracent les mécanismes qui la régissent : lorsque la complicité laisse peu à peu place à l’incompréhension, lorsque le mal-être s’installe, lorsqu’il l’agace et qu’elle le cherche.
Dans L’Amour en cité, la danse exprime l’amour dans sa dimension physique, sexuelle. Elle crée un contraste avec la pudeur des interviewés.